Lambert  

(1922-1953)

 

Cette firme fut fondée en 1922 par Germain Lambert mais elle dû attendre la fin de la deuxième guerre mondiale pour connaître enfin du succès par rapport à ses ventes.

Lambert se spécialisait au départ dans la fabrication de moulins à farine avec plusieurs brevets déposés, dans la fabrication de matériel forestier, d'étaux, de machines-outils et dans diverses pièces détachées pour cycles et automobiles.

C'est en 1947 qu'il réalise son projet qui lui tient à coeur depuis toujours et qu'il fabrique sa première voiture, une 6/35 CV à culbuteurs et moteur Ruby, qui atteint les 120 km/h. Les ventes seront toutefois presque inexistantes et décourage ses associés.

Il persévère tout de même dans la construction automobile et conçoit en juin 1949 une voiture de course, entièrement en duralumin et aluminium, avec essieu et pont rigide, suspension par ressorts à lames et toujours avec le moteur Ruby dans une version améliorée. Le confort optimum des précédentes réalisations a volontairement été sacrifié au profit d'une voiture étudiée exclusivement pour la course.

Il engage sa voiture dans le prestigieux Bol d'or, certainement la course la plus populaire, la plus dure et la plus éprouvante en cette période d'après guerre. Pari presque gagné pour la voiture Lambert qui termine 3ème de l'édition de 1950 dans la catégorie 1100 cm3, récidive à la même place en 1951 et cela, sans aucune réparation, avant de s'imposer en 1952 puis 1953, toujours dans la catégorie course 1100 cm3. La première victoire ayant été acquise par le pilote Chotin, la seconde par Germain Lambert en personne, qui réussit enfin, à imposer son nom dans le monde de l'automobile après tant d'efforts et de sacrifices.

Il conçoit par la suite le Type CS qui est directement dérivé de la première voiture de course mais qui est plus confortable et moins coûteuse. Trois modèles différents sont disponibles, le Type Grand Sport Populaire avec un moteur de 60x97 cm et une carrosserie sans porte, le Type Sport Luxe décapotable avec le même moteur mais un équipement routier plus complet comprenant notamment des garde-boue, un pare-brise et une carrosserie deux portes, et enfin le Type Course, victorieux au Bol d'or et dans d'autres épreuves régionales aux mains de pilotes amateurs. Pour ce dernier modèle, le moteur est un 60x97 cm ou 62x90 cm très poussé, avec ou sans culasse hémisphérique, qui atteint les 140/150 km/h avec ou sans compresseur.

Malheureusement, et malgré le succès rencontré par ses modèles, Germain Lambert est au bord de l'asphyxie. Tous les bénéficies réalisés par ses moulins à farine ont été engloutis dans la réalisation des premiers modèles et ses participations aux multiples compétitions qui lui ont permis de donner une véritable existence à son entreprise.

Les ventes ne couvrent que péniblement les remboursements des crédits qu'il est contraint de souscrire pour poursuivre la production. Les créances sont alors si importantes que sa propriété, tout son matériel et toutes les voitures construites ou en cours de fabrication sont mises aux enchères.

Il tient responsable le gouvernement français et la presse spécialisée de la plupart de ses déboires car à cette époque, il fallait verser des pots-de-vin à cette presse afin d'obtenir la rédaction d'un article. N'ayant pas cédé au chantage, la firme Lambert ne reçu que très peu de publicité.

Avec tous ces évènements, la firme dû fermer ses portes en 1953.

Germain Lambert

Lambert Grand Sport de 1949

Lambert de course de 1950

Lambert Cabriolet Tudor

Lambert Coupe Torino

 

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