(Violette Gouraud-Morris) (1893-1944)
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Née le 18 avril 1893 à
Paris, Violette
Gouraud surnommée "La Morris" est la fille du baron
Pierre Jacques Morris
qui fut capitaine de cavalerie et de Élisabeth Marie Antoinette "Betsy"
Sakakini. Violette fut une femme très particulière en ce sens qu'elle était aussi
bonne en de multiples catégories sportive que controversée dans la vie. Violette Gouraud a fait à peu près tout ce qu'un homme peut faire physiquement parlant. Elle devient ambulancière sur le front de la Somme durant la première guerre mondiale, puis estafette sur le front de Verdun. Elle épouse Cyprien Édouard Joseph Gouraud en 1914 et divorce en 1923. Avec son 1,66m et ses 68 kg, Violette est une sportive complète en excellant dans des disciplines comme le lancer du poids, le lancer du disque, le football, le water polo, la boxe (elle n'a pas peur de se mesurer aux hommes), le cyclisme, l'équitation, le tennis, le tir à l'arc, le plongeon de haut vol, l'haltérophilie, la lutte gréco-romaine; en plus de se consacrer à la moto, la course automobile et comme aviatrice. Elle avait comme dicton "Ce qu'un homme fait, Violette peut le faire". Sa carrière sportive s'étale entre 1912 et 1935 mais avec ses meilleures prestations de 1921 à 1924. Elle ne laissait personne indifférent avec son manque de classe en publique, son habillement masculin, ses 2 ou 3 paquets de cigarettes qu'elle fûme à chaque jour et sa bisexualité qui lui a value d'être exclue des Jeux Olympiques de 1928 (les premiers qui ont admis les femmes) pour atteinte aux bonnes moeurs. Elle insistait également pour porter le pantalon en publique, ce qui était interdit par la fédération française sportive féminine. Elle fit un procès qu'elle perdit. Elle se fit même faire la mastectomie bilatérale afin de pouvoir mieux tenir le volant dans un cockpit d'automobile. Son conjoint du moment, Raoul Paoli, la quitte pour cette raison. Mais sa plus grande controverse arriva lors de la seconde guerre mondiale car suite à la perte de son procès, elle considérait les gens de son pays comme étant de petites gens qui n'étaient pas dignes de leurs aînés, pas dignes de survivre et qu'un jour cette décadence l'amènera au rang d'esclave. Elle déclara qu'elle ne ferait jamais partie de ces esclaves. Lorsque les allemands firent l'invasion de la France et provoquèrent son occupation, elle sortit de l'ombre et collabora avec l'ennemi contre la résistance. Sa collaboration débuta avant la guerre lors des Jeux Olympiques de 1936 où elle fut approchée pour devenir espionne pour le compte de l'Allemagne nazie. En 1940 lors de l'occupation, elle est en charge du recrutement des espions afin de contrer les réseaux anglais du SOE (Special Operations Executive = Direction des Opérations Spéciales) et d'infiltrer les réseaux de résistance du grand ouest. Elle passe par la suite à la Gestapo française de 1942 à 1944 et est surnommée "la hyène de la Gestapo" car elle aurait pratiqué la torture notamment sur des femmes résistantes. Elle fut condamnée à mort par l'Intelligence Service ou la BCRA (Bureau Central de Renseignements et d'Action) et exécutée dans un attentat sur une route de campagne le 26 avril 1944 par des maquisards du groupe normand Surcouf, alors qu'elle était au volant d'une Citroën 15 CV à traction avant. Sa voiture fut criblée de balles et les 5 autres occupants de la voiture dont 2 enfants, moururent également et furent exhumés en septembre 1945. Cependant en 2011, l'historienne Marie-Joseph Bonnet met en doute toutes ces accusations de collaboration avec les allemands car même s'il y des preuves de ses fréquentations assidues des milieux collaborationnistes, du marché noir et des réquisitions, il n'y a pas de preuves pour ce qui est des activités d'espionnage, de dénonciation et de torture. Qu'elle l'ait fait ou non, c'est probablement son franc parlé qui lui a coûté la vie et elle aurait été de toute façon jugée et condamnée après la guerre pour collaboration avec l'ennemi. Peu importe ce qu'à fait cette femme très spéciale, elle a tout de même marqué le sport automobile avec une victoire au Bol d'Or en 1927 sur une voiturette Benjamin 1100 cc, sur le Circuit des Routes Pavées du nord en 1922 sur une Benjamin, de la course Paris - Les Pyrénées - Paris sur Benjamin 750 cc, de la course Paris - Nice en 1923 sur Benjamin 750 cc, du Grand Prix de San Sebastian en 1926 sur Benjamin 1100 cc, de la course Paris - Nice 1927 sur Benjamin 1100 cc et du Rallye des Dolomites en 1934 sur BNC. Ses autres exploits sportifs sont nombreux et sont les suivants:
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