Maserati  

 

C'est en 1914 qu'Alfieri Maserati commença à fabriquer des voitures de compétition pour Isotta-Fraschini avec l'aide de ses deux frères Ernesto et Ettore. Ces voitures étaient montées avec des moteurs d'avion.

En 1922, Maserati eut une longue et fructueuse collaboration avec la firme Diatto afin de produire des moteurs. Cette association lui permit de fabriquer sa première propre voiture en 1926, la Type 26 équipée d'un moteur 8 cylindres à compresseur, destinée aux courses de type Grand Prix. C'est Alfieri Maserati lui-même qui la pilota lors de sa première course à la Targa Florio, et elle fit sensation en terminant première dans sa catégorie et neuvième au classement total. Ernesto participa lui aussi avec succès aux compétitions, ce qui permit à la marque de se faire connaître. Alfieri revint avec la Type 26B qui connut elle aussi un vif succès en version sport.

Les débuts de la firme furent marquants avec ces épreuves de second ordre, mais qui ce sont ces épreuves qui permirent à la marque de passer à la catégorie supérieure. C'est ainsi que la Maserati prépara deux nouvelles voitures pour le Grand Prix d'Italie de 1928. Elles terminèrent cinquième et sixième, mais la voiture remporta la course de Tripoli de 1929 dans sa catégorie.

Avec le Type V4, Maserati pu participer au Grand Prix d'Italie de 1929, mais c'est lors de la compétition du 10 kilomètres chronométré qu'elle se démarqua, en atteignant la vitesse moyenne de 246,069 km/h, battant ainsi le record du monde. Ce sont ces petits exploits qui permirent vraiment à la marque de se faire une réputation mondiale.

La Type 26M de 1930, remporta des compétitions plus importantes comme l'épreuve de Tripoli, la Targa Florio, le Prix Royal de Rome et les courses d'Avellino et de Livourne. Elle marqua une évolution technologique importante, entre autre par l'utilisation de ses alliages légers. Maserati fit courir des pilotes de renom comme Luigi Fagioli, Tazio Nuvolari, Giuseppe Campari et Achille Varzi qui domina la saison 1930.

La grande crise économique de 1929 fit mal à la firme qui avait de la difficulté à continuer de développer sa section sport, car il ne faut pas oublier que même si Maserati avait une réputation mondiale, elle demeurait encore une entreprise artisanale. Grâce à la Castagna de 1931, Maserati pu enfin s'étendre en dehors du secteur sportif, ce qui l'aida à survivre. Ce changement de direction permit à d'autres firmes comme Alfa Romeo, Mercedes et Bugatti, de prendre le dessus en compétition. Maserati dû alors faire d'importantes modifications sur ses voitures, ce qui lui permit de remporter le Grand Prix de Monza avec Fagioli au volant.

1932 marqua le décès inattendu d'Alfieri Maserati âgé de seulement 44 ans. Aidés de leur frère Bindo, Ernesto et Ettore ont pris la relève et fabriquèrent la CM 8 cylindres de 3000 cm3, qui fut la seule monoplace à tenir tête aux Alfa Romeo P3 lors des compétitions. Nuvolari remporta le Grand Prix de Belgique, celui de Nice et la Coupe Ciano avec cette voiture, tandis que Campari remporta l'épreuve de Monthléry à l'aide d'une deux places traditionnelle, mais avec le moteur de la 8 CM. La 4 CS (4 cylindres sport) et la 4 CM (4 cylindres monoplace), connurent elles aussi beaucoup de succès.

En 1934, les monoplaces allemandes et les Alfa Romeo dominaient. Maserati conçut la Type 34 qui remporta le Grand Prix d'Italie, les épreuves de Modène et de Naples. La même année, les voiturettes Maserati remportèrent des records sur courte distance, mais ce fut la 4 CM 1500 cm3 de 1937 qui se démarqua en battant plusieurs records dont le kilomètre et le mille lancé.

Par la suite, la firme connut des difficultés dans la conception de ses voitures de Grand Prix et elle abandonna graduellement ce type d'épreuve. Elle se consacra exclusivement à ses voiturettes comme la 4 CS et la 4 CM, qui furent vendues en grand nombre et surpassèrent les Delage et les ERA dans des compétition comme les Mille Miglia. La 6 CM de 1936 remporta elle aussi de vifs succès grâce à son 6 cylindres, son nouveau châssis avec suspensions avant à roues indépendantes et à barres de torsion, sans oublier les hommes qui la pilotait comme Trossi, Dreyfus, Cortese et Luigi Villoresi.

En 1937, la majorité des actions de la firme passèrent à la famille Orsi, mais les frères Maserati se sont entendus pour garder la direction de l'entreprise pendant 10 ans. Maserati revint en Grand Prix dès 1938 avec la 8 CTF qui, à la surprise de tous, fut la seule à rivaliser avec les allemandes Mercedes et Auto Union, avec sa vitesse de pointe de 260 km/h. La fameuse Boyle-Special de 1939, pilotée par Wilbur Shaw, remporta les 500 miles d'Indianapolis en 1939 et 1949. Cette 8 CTF modifiée fut la première voiture européenne à remporter cette course depuis 1929.

La 4 CL de 1939 marqua un nouveau succès commercial pour Maserati car elle fut le modèle typique de l'automobile d'après-guerre, en plus de remporter des compétitions internationales. Elle fut améliorée en 1946 par Ernesto Maserati qui conçut la suralimentation à deux étages. La version modifiée de 1948 fut baptisée "San Remo", en l'honneur de la victoire d'Alberto Ascari lors de ce Grand Prix.

Les frères Maserati quittèrent définitivement la firme en 1947 pour fonder la société OSCA. Maserati prit alors une orientation différente en fabriquant des voitures typiquement commerciale comme la A6 de 1946, qui fut modifiée en version sport et Formule 2 (A6 G et A6 GCS).

Après une disette de quelques années, Maserati revint parmi les meilleurs en 1952 avec sa A6 GCM, conçue par Gioachino Colombo et pilotée par des pilotes tels Juan Manuel Fangio, Froilan Gonzalez, Onofre Marimon, Felice Bonetto et Emmanuel de Graffenried. En 1954, cette voiture fut modifiée pour les couses de Formule 1 en étant munie d'un pont arrière De Dion, avec le tube rigide placé devant l'axe des roues, et par la boîte de vitesses faisant bloc avec le différentiel tout en étant placée transversalement.

Ce fut la fameuse Maserati 250F. Elle fut fabriquée en une trentaine d'exemplaires modifiés entre 1954 et 1958, et elle remporta plusieurs victoires avec des pilotes tels Stirling Moss et Jean Behra. Cette voiture révolutionna grâce à son moteur incliné à 6° par rapport à l'axe longitudinal du véhicule, afin de faire passer l'arbre de transmission sur le côté du pilote, améliorant ainsi l'aérodynamisme de la voiture tout en abaissant son centre de gravité. La 250F fut la voiture préférée des pilotes amateurs de l'époque et elle connut sa meilleure saison en 1957 en remportant le championnat des pilotes. Maserati termina première à trois reprises avant 1958, mais le championnat des constructeurs ne devait apparaître que lors de cette année, ce qui fait qu'officiellement Maserati n'a jamais remportée ce championnat.

Pendant ce temps là, la firme développait des modèles sport de série pour les amateurs de vitesse, comme la A6 G54, la A6 GCS, les modèles 150S, 200S, 250S, 300S, 350S et 450S qui participa aux 24 heures du Mans.

1959 fut la dernière saison de Maserati en Formule 1, même si l'équipe est passée très près de remporter le championnat du monde. Son retrait est dû à une mauvaise gestion de l'entreprise qui s'était engagée aveuglément avec des états d'Amérique Centrale, et par la suspension de la dernière course de l'année au Grand Prix du Venezuela, qui fut une véritable hécatombe car presque toutes les voitures officielles furent détruites lors d'accidents spectaculaires, décourageant ainsi l'écurie.

Grâce au succès de la 3500 GT carrossée par Touring, Maserati a pu se libérer de son régime de contrôle administratif dès 1958. L'entreprise voyant que l'avenir était dans la production de voitures de série, la section sport devint secondaire. De belles voitures furent produites comme la Sebring (1964), la 151 (1962) qui atteignit les 308 km/h aux 24 heures du Mans de 1964, la Mistral (1963), la 5000 GT (voiture de prestige de 1959), la Quattroporte (1963), le Type Mexico et Ghibli (1967), le Type Indy (1969), le Type Bora (1971), la Khamsin (1973) et la Merak (1972).

Maserati n'abandonna cependant pas la compétition car en 1959, la Type 6L remporta un vif succès avec Moss, et une version de 2900 cm3 fut utilisée par l'écurie britannique Camoradi, pour les épreuves en majorité américaines.

Des tentatives infructueuses aux 24 heures du Mans avec la GT 65 poussèrent Maserati à s'associer avec la firme Cooper pour produire des moteurs de Formule 1. Ne réalisant que deux victoires, l'association prit fin deux ans plus tard. La société connaissait à ce moment des difficultés pour le développement industriel, et la famille Orsi décida de céder ses usines à Citroën en 1968.

La firme ne prit part qu'à des compétitions de route en France et en Italie avant d'être cédée en 1975 à De Tomaso, étant au bord de la faillite.

Par la suite, Maserati s'est ressaisie en fabriquant des modèles comme les Merak, la Bora V8, la Khamsin, les Quattroporte V8, les Bi-Turbo Coupé, Berline et Spider, la Ghibli, la V98 Shamal, la Barchetta V6 de compétition et les autres modèles de l'année qui démontrent que Maserati est toujours une marque réputée pour ses voitures de luxe et de grand sport. Maserati participe toujours à diverses compétitions de type endurance.

Alfieri Maserati

Quatuor victorieux

Maserati 4CLT

Maserati 4CLT-48

Maserati A6GCM

Maserati 250F

Tipo 26 de 1926

6C de 1934

A6 GCS de 1947

Maserati années 1950

1950

F1 de 1950

250S de 1954

A6 GCS Coupé de 1954

1956

Moss en 1956

Behra en 1956

Tipo de 1960

Tipo 63 de 1960

Bora de 1971

Indy de 1971

Bi turbo de 1981

Quattroporte de 1994

Coupé 2004

Gransport 2004

Light GT 2004

MC 12 2004

 

Quattroporte 2004

 

Spyder 2004

 

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